Roméo et Juliette

Le sentiment le plus pur, si puissant et si fragile, l’amour, éternelle muse des passionnés.

En ouverture, telle une métaphore du début des plus belles histoires, Feux d’artifice, dernière création de Camille Pépin commandée avec le BBC Symphony Orchestra et créée aux Proms de Londres le 13 septembre 2025. Puis trois pièces sublimes, trois visions du même vertige entre Roméo et Juliette, incarnés par Maria et Tony dans le New-York des années 60. Ce même sentiment figé dans l’éternité, cet irrépressible abandon, passion éperdue à l’ivresse dévorante vers l’inéluctable tragédie. Aimer, comme dans la fièvre romantique de Tchaïkovski, où Roméo et Juliette s’étreignent à l’ombre d’un destin cruel. Aimer, comme dans l’élan et la fougue âpre et sauvage de Prokofiev, les amants emportés dans une danse où tendresse et violence se confondent. Aimer, sur l’asphalte brûlant de New-York, par un Bernstein qui réinvente la tragédie au travers d’une jeunesse affamée d’amour et de liberté. Trois époques, trois visions pour célébrer en ce début d’année la plus belle des folies, aimer jusqu’à se perdre.